À CELLE QUE JAMAIS JE NE RENCONTRERAI (premier sonnet)

Tu es là devant moi, je ne te connais pas,
Mais déjà, par ta majestueuse présence
Tu m'impose le silence et guide mes pas,
Bien que je sache que je n'ai pas une chance.

A trop te dévisager, mes yeux me font mal.
A pareille beauté je ne puis résister :
Tes iris, gris verts, sont de purs joyaux fractals
Tes cheveux roux, lâchés au vent, sont volupté.

Puis, soudainement, l'impensable se produit :
Nos regards se croisent, cette épreuve je fuis
Mais, je ne sais pourquoi, tu t'approches de moi.

Alors, quand tu m'enlaces et me donnes un baiser,
Je sens dans tout mon corps souffler les alizés :
Je ne veux plus vivre que si c'est près de toi.

 

(Jérôme LAMARQUE - 11 janvier 2001)